Dans un article précédent je vous ai parlé de ce que qu’est le phénomène du No-Go – qui se produit souvent chez les aspirants professionnels indépendants. 

En résumé il s’agit d’un blocage au passage à l’action composé de perfectionnisme et d’une ambiguïté entre le professionnel et son activité (Cliquez ici pour lire l’article intitulé “La différence entre vous et votre activité d’indépendant”).

shame-smallIl se trouve que quand on va chercher ce qui se cache derrière le No-Go, ce n’est pas des choses forcément négatives. Le désir de perfection, ce n’est pas quelquechose de négatif.

Je sais qu’il y a beaucoup de gens qui disent, ce n’est pas bien, le désir de perfection tue, moi je n’appartiens pas à cette école.

Je pense que le désir de perfection c’est ce qui a fait que Lamborghini est Lamborghini et Aston Martin est Aston Martin.

C’est que justement on demande aux gens qui travaillent dans ces sociétés, que ce soit le designer ou le carrossier d’aimer la perfection.

La perfection, ce n’est pas mal ; c’est quelque chose qui peut nous emmener très loin.

L’iPhone, ou ce désir de perfection, l’hôtel de Bourgelat est né de la volonté de perfection. Toutes ces grandes architectures – Picasso ou Magritte, c’était la volonté de perfection derrière.

En fait, c’est le désir de représenter quelque chose avec le sentiment que je suis allé au bout de ce que je peux donner, la perfection de moi-même.

Le désir de perfection bloquant (donc mal placé)

Ce désir de perfection est mal placé lorsqu’il empêche l’action de se produire.

Quand les gens font avec la volonté que ce soit parfait, ils n’empêchent pas l’action de se produire.

Et quand on n’y va pas, c’est que le désir de perfection empêche l’action de se produire. Or on peut améliorer ce qui existe et on peut perfectionner ce qui existait.

La différence entre ces deux, c’est que on ne peut améliorer que quelque chose qu’on a sous les yeux. Si on fait un tableau, on fait une maquette, on construit un produit, on fabrique un aspirateur, on fait une flûte ou on dessine une guitare, peu importe, à partir du moment où on l’a sous les yeux, c’est là qu’on peu commencer à l’améliorer.

Pourquoi ? Parce que c’est un objet, il est là.

Et même si c’est un service qu’on vend, ce service là, parce qu’on l’a mis en pratique, parce qu’on l’a élaboré, expérimenté dans le champ d’un contrat par exemple, on est capable de l’améliorer.

Par exemple, si je répare les ordinateurs, je répare les tuyaux de machine à laver, ou je répare des radiateurs, c’est exactement la même chose- quand on y est, on sait ce qu’on fait et on sait toute la capacité qu’on a à améliorer l’action pendant qu’on est en train de la produire.

On ne peut perfectionner que ce qui existe

Dans le cas d’un produit comme d’un service, à partir du moment où il a été mis entre les mains de votre clientèle, qu’ils s’en sont servis, vous pouvez obtenir un retour, un feedback.

A partir de ce moment où les gens ont consommé le produit ou service, notre client avec toute sa volonté d’utiliser notre produit, peut nous aider à le perfectionner.

Et dans ce cas effectivement, on ne va pas perfectionner l’appareil, c’est-à-dire, on ne va pas le ramener et le rendre, mais on va perfectionner l’art de le fabriquer ou l’art de délivrer ce service.

La perfection intervient à partir du moment où le produit ou service a pu être expérimenté et mis en action.

Êtes-vous perfectionniste avec la mise en place ou le développement de votre activité ? répondez dans la zone de commentaires ci-dessous !